Félicia Ballanger, une Vendéenne en or

Cette championne est l'une des figures les plus connues du cyclisme sur piste et triple médaillée olympique.
La Vendéenne, en 2015, à Saint-Quentin-en-Yvelines, où elle assistait aux championnats du monde sur piste. (Crédit photo : Ouest-France)
À l’occasion des Jeux Olympiques de Paris, nous avons décidé de mettre à l’honneur une des sportives olympiques locales. Félicia Ballanger, née à La Roche-sur-Yon, est une cycliste sur piste détentrice de trois titres olympiques. Elle a accepté de répondre à nos questions depuis la Nouvelle-Calédonie où elle vit désormais.
Qu'est-ce qui vous a poussé à pratiquer ce sport de haut niveau ? J'ai eu l'opportunité de pratiquer plusieurs sports dans mon enfance dont le handball. Ensuite, j'ai eu l'occasion, à 11 ans, de découvrir le cyclisme, sport pratiqué par un membre de ma famille. C'est le côté individuel de ce sport qui a fait pencher la balance en faveur du cyclisme. J'ai eu l'impression qu'il me serait plus facile de me créer un parcours vers le haut niveau plutôt qu'au sein d'une équipe.
Quel est votre plus beau souvenir sportif ? Difficile de choisir. J'ai plusieurs très bons souvenirs qui ont une saveur différente. Émotionnellement, mon premier titre de championne du monde Elite, en 1995, à Bogota a été très intense. Bien évidemment, mon premier titre olympique, à Atlanta, en 1996, est toujours un grand souvenir. Se dire que l'on est championne olympique reste incroyable. Enfin, les JO de Sydney en 2000, avec mon dernier rendez-vous sportif. Je réussis mon objectif de gagner deux titres olympiques (puisque ma deuxième discipline, 500 mètres contre la montre, était devenue olympique) restera très marquant pour moi.
Pour vous, les émotions ressenties lors des JO sont-elles différentes des autres compétitions ? Les JO sont différents à gérer. Il faut se dire que si on se rate, il faudra attendre quatre ans... En quatre années, il peut se passer beaucoup de choses pour un sportif. On n'est vraiment pas certain d'être de la partie lors de la prochaine Olympiade. Aux JO, il ne faut pas se laisser perturber par l'ampleur de l'évènement où tout est démesuré. Il faut bien rester centré sur sa performance à réaliser. Mais oui, l'aventure JO (au-delà des émotions) est différente.
Le Département vous a-t-il aidée et soutenue financièrement dans votre carrière sportive ? Oui, bien sûr, le département de la Vendée m'a toujours soutenue et permis de vivre de mon activité sportive afin que je puisse me consacrer à ma carrière. C'était vraiment un atout qui m'a apporté beaucoup de sérénité nécessaire à la performance. Peu de sportifs autour de moi étaient soutenus par leur département et, même encore aujourd'hui, il y a des sportifs de haut niveau, selon les sports, qui ont très peu de soutien.
L'organisation entre la vie professionnelle et personnelle est-elle facile à maintenir ? J'ai continué mes études tout au long de ma carrière en avançant plus doucement afin de pouvoir m'entraîner correctement.
Il y a des aménagements possibles qui portent leurs fruits, mais ils se font souvent grâce à une personne facilitante au sein d'un établissement.
Avec le recul, c'était le bon choix, pour avoir ensuite un métier intéressant, gérer ma fin de carrière puis retrouver la vie "normale".
Margaux LOIRET, terminale E et Léonie BESSONNET, terminale A.
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