Le sport : c’est dans la tête

« Le sport : 10 % de physique et 90 % de mental » est un dicton connu. Mais qu'en est-il vraiment, dans quelles mesures le sport joue t-il un rôle sur notre cerveau ?
Le mental c'est le sport (Crédit photo : Pixabay)

L'importance du cerveau dans le sport est remarquable, dépassant toutes les limites de l'aspect physique. Le cerveau est au centre de toutes les actions sportives effectuées : coordination, concentration, prise de décision... Cet aspect devient un élément crucial qu'il est important de prendre en compte. Celui-ci joue le rôle de centre de contrôle de tous les organes qui composent le corps humain. La pratique d’une activité physique est donc indispensable pour entretenir la bonne santé du cerveau dès l’adolescence.

Découverte scientifique
Il a fallu attendre les années 1980 pour que la science s’intéresse aux conséquences de l’exercice physique sur le cerveau. C’est à cette époque que l’effet antidépresseur a été reconnu dans la course à pied, associé à une augmentation du taux d’endorphine. La pratique quotidienne du sport permet ainsi de réduire le risque des maladies cardio-vasculaires et toutes celles liées à l'activité cérebrale. En effet le sport ne requiert pas uniquement des aptitudes physiques de haute qualité mais aussi un "mental" a tout épreuve. C'est ainsi que les sportifs de haut niveau qualifient l'activité cérebrale qui s'effectue lors de l'exercice. Selon l'INSEE, le mental représenterait 70 % de la performance chez un sportif. Développer cet aspect semble donc être un enjeu important dans l'activité sportive et les progressions qu'elle peut impliquer. Ainsi, nombreux sont les sportifs, qualifiés ou non, qui ont compris cet enjeu si important .

Le mental tout en haut
Un sportif de haut niveau doit savoir utiliser sa force mentale pour pouvoir exploiter pleinement son potentiel sportif. C'est ainsi qu'une des toutes premières académies basée sur la performance mentale a vu le jour en Allemagne grâce à l'aide de préparateurs mentaux, de scientifiques, d'entraîneurs et de sportifs engagés. La particularité majeure de la préparation mentale est le traitement de l'influence directe des processus psychologiques sur le mouvement. Cela induit certaines stratégies cognitives utilisées pour optimiser les mouvements. Cette préparation mentale prend désormais une place non négligeable dans la vie d'un sportif de haut niveau. Tous les sports admettent un point commun notable : l'importance du mental dans les moments clefs.

Novak Djokovic : un mental d'acier ?
Le tennisman Novak Djokovic est celui qui incarne, depuis plusieurs années, la figure du sportif de haut niveau ayant intégré l'importance du mental dans un match. A ce niveau, la maitrise des émotions, du stress et de la pression qu'un duel peut impliquer en devient un art à part entière. L'homme aux 24 grands chelems s'est livré récemment : "Pour moi, l'entraînement ne consiste pas seulement à corriger des imperfections ou à répéter sans cesse les mêmes mouvements de tennis, année après année, jusqu'à ce qu'ils deviennent aussi familiers à mon corps que la respiration. Bon, ok, c'est aussi beaucoup de tout ça. Mais pas seulement. Il existe de nombreux dictons bien connus dans le tennis, mais mon préféré est celui-ci : "Le jeu semble être ce qui se passe entre les lignes du court" a-t-il expliqué en interview.

Les bienfaits, ça fait du bien
L’activité sportive est maintenant connue pour être un puissant acteur de l'activité cérébrale. Il est désormais scientifiquement prouvé que le cerveau d’un sportif moyen (à raison de deux à trois séances hebdomadaires et ce, depuis plusieurs années) peut être différent de celui d’un sédentaire. « En meilleur état car l’exercice stimule des protéines dans de nombreuses régions du cerveau qui entretiennent les fonctions cognitives et motrices, augmentant ainsi le nombre de neurones et l’efficacité des connexions entre neurones », explique Jérôme Laurin, chercheur rattaché à l’Institut de neurologie de la Méditerranée, sur Marcelle media . Le sport permet aussi de se libérer de toutes les inquiétudes entourant un individu et d'éliminer tout le stress accumulé au quotidien.

Les limites de l'excès
Une activité sportive trop importante serait néfaste pour l'activité cérebrale. Nombreux sont les sportifs de haut niveau critiquant un nouveau système mis en place depuis plusieurs années. Ce système repose sur la multiplication des événements sportifs sur une courte période, dont résultent des revenus économiques en constante augmentation pour les hautes instances du sport. En effet, le calendrier des footballeurs de haut niveau devient saturé, ne permettant plus une activité cérebrale convenable. Avec une année 2023-2024 chargée comprenant une CAN, un Euro et des Jeux Olympiques en plus des championnats et compétitions européennes, la situation devient de plus en plus critique. B.Silva, joueur de Manchester City explique son point de vue : "Mais c'est vraiment difficile de terminer la saison et de recommencer trois semaines plus tard [...] pour des questions financières [...]. Les choses doivent changer".a-t-il expliqué en interview résumée par Le Figaro.
Sébastien Baslé
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